Dans la continuité de l’article sur les matières durables et éco-responsables, nous allons aborder les matières conventionnelles. Attention on va s’attaquer à du lourd, alors attacher vos ceintures et âmes sensibles s’abstenir.
Avant toute choses, si vous vous demandez ce qu’est une matière conventionnelle, pas d’inquiétudes, on à rédiger un article qui vous explique tout !
Les fibres, constituant ces matières, sont transformées en textiles exploitables grâce à des produits chimiques, qui dégradent la nature et qui sont le plus souvent très répandues.
Voilà, maintenant que ça c’est clair, on peut y aller.
Les matières Matières d’origines végétales
On commence fort avec le coton conventionnel.
Le coton est la matière végétale la plus utilisée, à l’heure actuelle, dans l’industrie du textile et de l’habillement. Si la majorité des entreprises utilise le coton, pourquoi est-il si néfaste ?
C’est simplement parce qu’elle revient moins chère en termes de coût de fabrication et de prix d’achat.
Cette fibre, contrairement au coton bio, nécessite une quantité d’eau énorme pour sa culture et sa transformation. Les engrais, pesticides, insecticides et OGM, utilisés pour rendre la fibre saine et exploitable, dégradent les sols et retiennent l’eau.
Cela empêche le coton de se développer et de pousser correctement. C’est pourquoi il faut beaucoup d’eau pour sa culture. Les sols sont décapés et deviennent même infertiles au bout d’un certain temps.
Les produits chimiques et métaux lourds qui sont utilisés durant l’étape de blanchissement et de teinture sont très polluants et toxiques. A cause de ses agents chimiques, 1 millions de personnes développent des cancers, des maladies de la peau et des organes.
On préférera se diriger vers du coton biologique, qui est plus durable et éco-responsable.
Matières d’origines animales
Ensuite, parmi les matières conventionnelles d’origine animale, on retrouve la laine. Cette fibre provient du mouton et on la récupère en le tondant sans vraiment le respecter. Très souvent la pratique du mulesing est utilisée. Ce procédé consiste à couper les parties génitales et les bandes de peau l’entourant sur l’arrière-train de l'animal.
Malheureusement le mulesing est répandu car il permet d’éviter les infections causées par les mouches. Les conditions d’élevage peuvent être choquantes et peuvent être qualifiées de maltraitances animales.
Comme son nom l’indique, durant l'étape de transformation, la fibre subit beaucoup de changements. Ces changements nécessitent l’usage de produits chimiques, tels que l'hypochlorite de sodium et l’acide sulfurique. Le premier sert à blanchir la laine et le deuxième élimine les impuretés présentes.
Ces produits sont donc toxiques et peuvent altérer la peau et les organes humains. Tout comme le coton, la laine biologique et sans mulesing est une alternative plus respectueuse.
Toujours dans les matières d'origines animales, nous allons parler du cachemire !
Eh oui, cette fibre si douce et si confortable ne possède pas que des avantages… Elle provient des chèvres de Mongolie. Comme pour la laine de moutons, l’élevage des chèvres est intensif et celles-ci sont presque toutes castrées (En vrai pas très choquant c’est le BA ba) et encornées.
Vous allez me dire mais qu’est-ce que c’est l'écornage ! Eh bien, c’est le fait de couper les cornes de l'animal. Le plus souvent quand il n’a que quelques jours, pour que ses cornes ne se prennent pas dans les clôtures.
Cette pratique peut être douloureuse pour l’animale même si elle est faite sous anesthésie.
De plus, en broutant, les chèvres arrachent les racines de l’herbe et participent donc à la désertification des terres.
Il arrive également que les animaux soient tués pour procéder au tannage de la peau avec la laine intacte.
Matières d’origines synthétiques et artificielles
Maintenant, passons aux matières conventionnelles, dites artificielles ou synthétiques. Avant de commencer, il est important de savoir de quoi on parle. En fait, une fibre artificielle est produite à partir de ressources naturelles, ou de dérivés du maïs et de soja. Ces ressources sont ensuite transformées par un procédé chimique, qui n’est donc pas naturel, et qui est très polluant et toxique.
Une des matières artificielles les plus répandues est la viscose.
Tout d'abord, il faut extraire les celluloses végétales de la fibre, avec un mélange de sulfate de soude et d'acide citrique. Ce sont des agents très toxiques et très chimiques. La cellulose végétale est un glucide constitué d’une chaîne de molécules, qui est le principal constituant des parois des cellules végétales. C'est à partir de cette cellulose, que l'on peut recréer la fibre végétale d’une ressource naturelle.
Mais le processus ne s’arrête pas là. Il faut ensuite transformer ce mélange liquide en pâte végétale à l’aide de disulfure de carbone. Ce produit toxique est aussi volatile, et cause une pollution de l’air assez importante.
Pour obtenir 400 g de viscose, il faut 1 kg de fibres végétales. La quantité d'eau et de plantations végétales est donc importante pour une petite quantité obtenue.
Après la viscose, on retrouve l'acrylique.
Qu'est-ce que l’acrylique ? C’est une fibre synthétique et chimique, qui est obtenue grâce à de l'huile minérale ou d’hydrocarbure. En gros, c’est un dérivé du pétrole… Pas top.
L’acrylique n'a pas une longue durée de vie et se retrouve vite à la poubelle. Cette matière participe au gaspillage et à la pollution. Elle libère, également, de petites particules de plastique.
Une fois dans la machine à laver, les particules se détachent du vêtement, vont dans les stations d’épuration, puis dans les eaux usées. Elles sont finalement relâchées dans la nature. L’acrylique pollue donc les mers et océans et dégrade les écosystèmes aquatiques.
De plus, cette fibre textile est cancérogène pour les ouvriers qui la transforment et pour ceux qui la porte. Le risque d’allergies et d’irritations est élevé et elle est même pour certains, qualifiée de perturbateur endocrinien.
Comme vous l'aurez compris, les matières conventionnelles ne sont pas toujours respectueuses de l'environnement et causent des dommages importants sur notre planète.
Alors, évidemment, il existe d’autres matières conventionnelles, mais nous avons vu les plus utilisés dans l'industrie de l'habillement.
Heureusement, il y a des matières qui sont aujourd'hui plus respectueuses de la nature et du bien-être humain. D'ailleurs, de plus en plus de marques se tournent vers cette alternative afin d'avoir une mode éthique, ce qui est plutôt positif !
Pour aller plus loin sur le coton bio, nous avons aussi rédiger un super article qui vous détail le prix du coton biologique :
L'AUGMENTATION DU PRIX DU COTON BIO ET DES MATIÈRES PREMIÈRES
"Attention, on ne vous dit pas de jeter tous vos vêtements. Parce que vous ne pourrez plus mettre grand-chose...
Mais lire les étiquettes et savoir quels sont les composants présents, c’est une belle progression et on vous félicite !"
Si vous souhaitez vous garnir votre garde robe d'un [ou plusieurs] tee-shirt Homme en coton bio de chez MaisonFT, c'est possible aussi !
Louise, Rédactrice
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